Le taichi chuan est un art martial interne chinois. Art millénaire en Chine, porté par le courant taoïste et la pratique encore plus ancienne du Qi Gong, le Taichi Chuan est arrivé en Occident au début du 20ième siècle comme art de santé et de longévité.
Le taichi chuan est désigné comme la boxe (poing/chuan ou quan) du faîte suprême (taichi) et rejoint la conception selon laquelle le cosmos et tout le vivant repose sur un système binaire que représente le symbole yin yang. Deux principes actifs complémentaires le YIN et le YANG opèrent et organisent la circulation de l’énergie vitale.
C’est un art fondé sur la pratique de mouvements fluides et lents, enchaînés dans des séquences plus ou moins longues. Il vise à remobiliser l’énergie vitale ou Qi, invitant le pratiquant dès ses débuts à être présent à soi-même, à s’ancrer, à renforcer ses jambes, travailler l’équilibre et trouver une meilleure stabilité. Le taichi chuan permet de se recentrer, de favoriser une certaine tranquillité intérieure et confiance en soi. Tous les mouvements invitent à une profonde concentration source d’apaisement et de légèreté.
Les bénéfices de cette pratique sont nombreux. Par le jeu de transfert de poids et la lenteur des déplacements, il améliore le sens de l’équilibre, et assoupli le corps. L’enchaînement des mouvements stimule la mémoire et améliore la coordination. Une pratique régulière permet de libérer des tensions, de se détendre tout en étant en mouvement. C’est un exercice de concentration qui s’opère malgré soi.
Enfin le taichi chuan s’accompagne d’une respiration lente et profonde qui contribue à cette détente du corps et de l’esprit/mental. Elle s’accorde pleinement avec cette recherche de lenteur dans l’exécution des mouvements et favorise la circulation de l’énergie dans tout le corps, gage de vitalité et de tonicité.
Le taichi chuan possède, selon les style (YANG, SHEN, WU pour les plus connus) et les écoles, de multiples aspects :
- la pratique de la (ou les) forme (s) seule (s) ou séquences de mouvements, différentes selon les styles et les écoles.
4 mouvements: Peng Lu Ji An
2 mouvements: la grue blanche déploie ses ailes et brosser le genou
- les marches qui permettent de répéter un mouvement: celle de Peng
- les poussées de mains ou tuishou qui recouvre tout le travail à deux très ludique et enrichissant pour comprendre le sens des mouvements de la forme, leur intention et saisir les applications martiales correspondantes. Application des mouvements Lu et Ji
- la pratique de la forme à deux dite “de combat” : enchaînement codé de techniques d’attaque et de défense exécutées sans agressivité, souplement mais avec vitalité.
- le maniement des armes : l’épée, le sabre, l’éventail etc. Ils sont comme des prolongements du corps, des outils dont la maîtrise favorise la réalisation de soi. Ci-après trois vidéos de la forme d’épée que nous pratiquons.